Au pays des cultivateurs et tailleurs de pierre

Tailleur de pierre Saint-Germain-en-CoglèsIl y a tout juste un siècle, en 1911, Saint-Germain-en-Coglès était habitée par 2 401 âmes. Après avoir perdu 250 habitants sur la décennie 1891-1901, une certaine stabilité apparaît entre 1901 et 1911. Toutefois, la population du bourg augmente alors qu’elle continue de se réduire en campagne. Attardons-nous sur le recensement de l’année 1901. Parmi les 2 363 Germanais, le nombre d’hommes est quasi identique à celui des femmes. Ce qui est le plus frappant, c’est la jeunesse de Saint-Germain-en-Coglès : 42 % de la population (1 002 individus) a moins de 20 ans ! La tranche d’âge la plus représentée est celle des filles de moins de dix ans (11,5 %). Celle qui présente un déséquilibre entre hommes et femmes, est la tranche 50-59 ans où les femmes sont 39 de plus. Ajoutons que 11,8 % des femmes de plus de 20 ans sont veuves.

84,2 % de la population vit en campagne et 15,8 % dans le bourg. 31 villages sur 139 sont habités par au moins 20 personnes, les plus peuplés étant Le Val (60), La Touche (59), Quérée (57), La Vollerie (55), Le Pré (43) et Loisance (42). Bien que les cultivateurs soient majoritaires (59 % de la population active), certains lieux-dits comme La Croix Triquet, Haute Brousse, Maupertu ou Les Landes en sont dépourvus. Saint-Germain compte 13 sabotiers, 5 meuniers (Le Val, La Chaumois, le Bas Châtellier, La Louvetière, Marigny), 2 tisserands (Le Bourg), 10 garde barrières (uniquement des femmes), 6 religieuses et un cocher (Marigny). Quant aux carriers et tailleurs de pierre, ils sont 151, soit 8,8 % des actifs de cette période. Au moins 15 % d’entre eux travaillent pour Jean-Marie Lejeune (La Gare). Lui-même père de dix enfants, il fait donc vivre un certain nombre de familles de la commune.

Tous ces hameaux, tous ces métiers un peu oubliés ont été les témoins d’un fort tissu social. Bien sûr, les difficultés de cette époque ne sont pas comparables aux nôtres, mais ce que l’on peut retenir c’est que nos ancêtres proches l’ont vécu. Des débats actuels, dans un moment où tout va vite, défendent l’idée que « c’était mieux avant ». A chacun de se tourner un peu vers d’où il vient, pour se faire sa propre idée.

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