Pour des rues propres

La sauvegarde de la planète, le Grenelle de l’environnement, les économies d’énergies sont des sujets d’actualité. La notion d’écologie étant une démarche individuelle et collective, nos élus prennent et ont pris des mesures pour améliorer les conditions de vie des habitants des villes et des campagnes. Deux exemples passés concernant Saint-Germain-en-Coglès vont illustrer ce propos.

Rue principale à Saint-Germain-en-CoglèsAlors que Jean Gaumerais est maire, la municipalité de Saint-Germain-en-Coglès décide en 1932 de construire quatre urinoirs dans le bourg et des caniveaux destinés à l’évacuation des eaux pluviales provenant de la toiture de l’église. Des investissements précédents (électrification, transfert du cimetière, création d’une place publique) n’étant pas soldés, la commune sollicite le préfet afin d’obtenir une subvention du Conseil général. Le montant accordé représentera à peine 15 % du devis.

En 1855, le maire de Saint-Germain-en-Coglès prend un arrêté composé de treize articles pour accroître les conditions d’hygiène et de sécurité dans sa commune. Il est interdit  de déposer ou jeter sur la voie publique les ordures ménagères, eaux usées, matières fécales, paille, débris de verre et fumier. Il est également défendu d’uriner dans la rue de jour comme de nuit ; les enfants sont d’ailleurs à ce sujet sous la responsabilité de leurs parents. On ne peut rien jeter par la fenêtre, pas même de l’eau propre. Afin de diminuer les risques d’incendies, il est interdit de brûler de la paille sur la voie publique et il est défendu de faire des amas de paille, foin ou fagots à moins de 30 mètres des habitations. Les propriétaires doivent faire ramoner leurs cheminées une fois par an. En cas de travaux, le dépôt de matériaux sur la chaussée doit être autorisé par la mairie et si leur enlèvement n’est pas possible avant la nuit, un éclairage doit être mis en place même par temps de lune. Enfin le commissaire de police est autorisé à visiter les escaliers des maisons pour s’assurer que les habitants ne forment pas des amas d’ordures sur les paliers. De plus les propriétaires sont tenus de faire balayer devant leurs maisons ou commerces tous les samedis vers 15 heures.

De telles mesures indiquent que les rues du bourg, il y a plus de 150 ans, étaient peu accueillantes et peu propices à l’agréable fleurissement que nous connaissons aujourd’hui.

Sources : Archives départementales d’Ille-et-Vilaine – E dépôt ADM/7 & 2 O 275/29.

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